Sorti en 1986, l’Olympus AF-1 est un point and shoot étanche. Simple, robuste et plus abordable que les mju et mju-II, avec un 35 mm f/2.8 lumineux.

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Quand on pense aux années 80, on pense walkman, cassettes audio, blousons en cuir… et aussi à l’arrivée massive des compacts autofocus. En 1986, Olympus lance un appareil qui va marquer son époque : l’Olympus AF-1, aussi appelé Infinity dans certains pays.

Derrière son look très « bloc de plastique », il cache deux innovations majeures : un autofocus fiable et surtout une construction étanche aux projections d’eau et à la poussière. Le tout dans un compact automatique pensé pour simplifier la vie des photographes amateurs.

Histoire & héritage

Olympus avait déjà marqué des points avec ses XA au tournant des années 80. Mais en 1986, le marché réclame des boîtiers encore plus simples : on appuie, ça déclenche, point. L’AF-1 répond parfaitement à cette demande, tout en ajoutant un atout qui fera son succès : il est le premier compact 35 mm autofocus étanche.

L’AF-1 inaugure une lignée :

  • En 1989 sort l’Olympus AF-1 Super : autofocus amélioré, distance minimale réduite à 50 cm et modes flash plus flexibles.
  • En 1991, Olympus frappe encore plus fort avec le mju (Infinity Stylus) : plus petit, plus élégant, au design arrondi, et doté du même type d’optique lumineuse Zuiko 35 mm f/2.8.
  • Enfin, en 1997, le mju-II perfectionne encore le concept avec une formule plus moderne, un autofocus rapide et une compacité exemplaire.

Ces modèles deviendront cultes… et beaucoup plus recherchés aujourd’hui que l’AF-1. Ironie du sort : alors que tous partagent une optique Zuiko 35 mm f/2.8 de qualité, l’AF-1 reste beaucoup plus abordable sur le marché de l’occasion. Un choix malin pour qui veut la performance sans payer le prix fort.

Présentation

Visuellement, l’Olympus AF-1 ne cherche pas à séduire par des courbes raffinées. On est dans le design brut des années 80 :

  • une coque en plastique gris foncé, anguleuse,
  • un capot coulissant qui protège l’objectif et met l’appareil sous tension,
  • un gros bouton de déclenchement, impossible à manquer,
  • et une petite fenêtre pour l’autofocus infrarouge, façon œil robotique.

Soyons honnêtes : à côté d’un Olympus XA élégant ou d’un futur mju tout en rondeurs, l’AF-1 ressemble à une brique technologique. Mais une brique pratique, robuste, et rassurante.

Caractéristiques principales

  • Objectif : Zuiko 35 mm f/2.8 (4 éléments/4 groupes).  
  • Autofocus : actif infrarouge, avec focus lock.  
  • Vitesses : 1/30 s à 1/750 s (programme auto).  
  • Sensibilités : ISO 50–3200 (lecture DX uniquement).  
  • Flash intégré : auto (non débrayable).  
  • Mise au point mini : 0,75 m.  
  • Étanchéité : résistant aux projections d’eau/poussière.  
  • Chargement/avance/rembobinage : entièrement motorisés (avec possibilité de rembobinage en cours).  
  • Compteur de vues : mécanique.  
  • Retardateur : électronique 12 s.  
  • Alimentation : 1 pile lithium CR-P2 / DL223A.  

À l’usage

Avec l’AF-1, pas question de jouer les experts du réglage : tout est automatique. Pour certains, c’est limitant. Pour d’autres, c’est un vrai confort.

Le flash (toujours prêt… parfois trop)

Le flash intégré se déclenche automatiquement dès que la lumière faiblit, et impossible de le couper. Si vous aimez les ambiances nocturnes sans flash, il faudra ruser (un doigt devant, un bout de ruban noir, bref… du bricolage). Dans les soirées de famille, par contre, il fait parfaitement le job.

L’autofocus et le « focus lock »

L’autofocus infrarouge est efficace pour l’époque, mais centrer son sujet est essentiel. Heureusement, Olympus a prévu une fonction focus lock :

  1. Centrer le sujet et appuyer à mi-course,
  2. Recomposer son image,
  3. Déclencher.

Sans ça, gare aux photos nettes… sur l’arrière-plan plutôt que sur votre ami.

Le rendu des images

Le Zuiko 35 mm f/2.8 délivre des clichés nets, contrastés, et assez lumineux pour un compact de cette génération. La limite principale reste la distance minimale de 75 cm : pas de portraits serrés, pas de détails rapprochés. Mais pour la photo de rue, les souvenirs de voyage, ou les scènes du quotidien, il s’en sort très bien.

Pourquoi choisir l’Olympus AF-1 aujourd’hui ?

  • Parce que c’est un pionnier : le premier compact autofocus étanche.
  • Parce qu’il est simple : pas de réglages, pas de menus, juste cadrer et déclencher.
  • Parce qu’il a un objectif lumineux (f/2.8) et de qualité, pas si courant dans sa catégorie.
  • Et surtout : parce qu’il reste abordable. Quand un mju ou un mju-II peut dépasser les 150 à 300 € (voire plus en excellent état), l’AF-1 se trouve souvent à une fraction de ce prix.

Une excellente porte d’entrée dans l’univers des compacts point-and-shoot Olympus, sans casser sa tirelire.

Attention avant d’acheter

  • Le design est daté et volumineux : ne vous attendez pas à l’élégance d’un mju.
  • Le flash automatique peut être pénible si vous aimez les ambiances sans lumière artificielle.
  • Vérifiez l’état du cache coulissant et des charnières plastiques, parfois fragilisées avec l’âge.
  • La lecture DX uniquement peut être contraignante si vous aimez les pellicules exotiques non codées.

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(Re)découverte de la photographie argentique par un amateur pas très doué… mais plein de bonne volonté !