Trois formats, trois approches, un week-end photo à Munich avec l’Olympus Pen EE-3, le Nikon F3 HP et le Hasselblad 500 C/M.

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Un week-end de septembre 2025 à Munich.
Trois appareils dans le sac, des pellicules en vrac, et zéro plan. Mais beaucoup d’envie.
Je ne connaissais pas la ville. Il faisait une lumière dorée presque caricaturale. L’Olympiapark m’intriguait. Et l’idée de surfer en plein jardin anglais aussi.

Je n’avais rien planifié, à part tester un trio d’appareils que je traîne partout depuis quelque temps. Et me balader. Deux activités qui ne vont pas toujours de pair. Il faut choisir, jongler, porter, anticiper. J’ai tenté les deux, tant bien que mal.

J’avais emporté :

Munich s’y est prêtée à merveille : ville plate, très verte, architecture mélangeant tradition et brutalisme 70s, façades pastel et recoins contemporains, le tout parcouru facilement en vélo ou en trottinette. Et que dire des stations de métro… certaines sont de véritables décors de science-fiction.

Olympus Pen EE-3 : pour les instants pris sur le vif

C’est le petit dernier. Il tient dans une poche, ne demande pas grand-chose, et déclenche sans me juger.
Il m’a accompagné tout le week-end. Avec ses 72 vues par pellicule, on se prend vite pour un reporter. Ou un collectionneur de détails.

Tout au long du week-end, j’ai essayé de composer des diptyques. C’est vraiment ce qui rend cet appareil demi-format génial : cette contrainte créative qui pousse à imaginer deux images qui se répondent. Parfois, ça marche. Parfois non. Mais au moins, on essaie.

La pellicule Kodak Ultramax 400 m’a permis de ne pas trop me poser de questions sur la lumière, et de me concentrer sur les scènes à attraper, les couleurs à collecter, les rythmes à composer. Parfois très simples, parfois absurdes. Un van « imagine », un distributeur de clopes, une fillette en dirndl, des boites aux lettres colorées, une enseigne du métro U-Bahn sous un ciel parfait… tout y passe.

La plupart de ces photos n’a pas grand intérêt, mais elles me ramènent à l’instant précis où je les ai prises. Et c’est ça qui est bien.

Olympus Pen EE-3 | Galerie photos

Nikon F3 HP : entre grand angle et détails

C’est l’appareil que je connais le mieux. Ce qui ne m’empêche pas de rater des photos avec. Mais au moins, je sais pourquoi.
Pour ce week-end, je l’ai emporté avec trois objectifs :

  • le 50mm f/1.2 pour sa polyvalence,
  • le 105mm f/2.5 pour aller chercher certains détails plus éloignés,
  • et surtout un 20mm f/2.8 AI-S fraîchement acquis, que je voulais tester.

J’ai fait quelques images dans la Frauenkirche, où la lumière tombait magnifiquement sur les colonnes, et me suis surtout laissé porter par les cours intérieures d’immeubles, souvent calmes, parfois très graphiques. Et bien sûr, passage obligé à l’Olympiapark et surtout au stade olympique construit pour accueillir les Jeux olympiques d’été de 1972 : une architecture tendue, aérienne, rétro-futuriste à souhait.

Nikon F3 HP | Galerie photos

Hasselblad 500 C/M : quelques poses lentes dans le métro

J’avais pris le Hasselblad sans vraiment savoir si je l’utiliserais. Il est lourd, encombrant, et pas toujours discret. Mais une fois à la station Westfriedhof, avec ses énormes suspensions colorées et ses zones d’ombre parfaitement dessinées, je n’ai pas pu résister.
J’ai sorti le trépied, monté un filtre ND, et tenté quelques poses longues sur une pellicule Lomo Color 400.
Résultat : une atmosphère étrange et calme, presque irréelle.

J’ai aussi pris quelques vues plus classiques dans le parc ou depuis les hauteurs autour du stade, en profitant du viseur poitrine pour composer plus lentement. Et puis une dernière photo, faite à l’aéroport de Roissy, en revenant. Parce qu’il restait une vue.

Hasselblad 500 c/m | Galerie photos

Voyager avec trois appareils, c’est un bon moyen de rater quelques photos… et quelques moments.
Mais c’est aussi un prétexte pour ralentir, changer de focale au lieu de changer de trottoir, et s’offrir le luxe de déclencher sans urgence.

Ce week-end à Munich m’a rappelé que chaque format a son langage :

  • le Nikon pour sa réactivité et sa lumière,
  • le Hasselblad pour la lenteur et la rigueur,
  • mais celui qui m’a procuré le plus de liberté et de plaisir… c’est l’Olympus Pen EE-3. Léger, simple, instinctif, et presque invisible.

Et au final, c’est surtout ça que je retiens : Munich est une ville parfaite pour les balades photo, que ce soit pour shooter à l’instinct ou prendre son temps.
Un beau terrain de jeu pour argentique curieux.

2 réponses

  1. Au delà de l’amour pour l’image, les cadrages et l’atmosphère qui transpirent de tes tirages,
    l’intention nous transporte à travers un fabuleux voyage argentique…
    Merci pour la balade… 🙌

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(Re)découverte de la photographie argentique par un amateur pas très doué… mais plein de bonne volonté !